La cryptomonnaie de Kadena (que l’on retrouve sous le sigle de KDA sur les marchés crypto) a vu son cours haussé fortement en un laps de temps relativement court. Sa valeur a augmenté de plus de 17 % sur les dernières 24 dernières heures et de plus de 200 % ces sept derniers jours. Le projet qui se cache derrière cette cryptomonnaie ambitionne de rendre plus accessible le WEB 3.0. Cependant, n’est-ce pas l’objectif d’un ensemble de blockchain déjà présentent sur le marché ? Pourquoi un tel engouement pour cette cryptomonnaie dont on parlait si peu il y a encore quelques mois ?
Le projet Kadena revendique un exploit technologique
Lancée en 2016, Kadena est une blockchain hybride créée depuis un an et demi par Stuart Popejoy et Will Martino. Ces derniers ont construit la première blockchain de JP Morgan, JPM Coin, et dirigeaient respectivement, l’Emerging blockchain chez JP Morgan (Stuart Popejoy) et le pôle Tech pour le comité de direction de la cryptomonnaie pour la SEC (Will Martino). Pour élargir le champ des services rendus, Kadena a signé un partenariat avec Polkadot pour fournir de l’interopérabilité aux utilisateurs ainsi qu’avec d’autres blockchains connues pour proposer entre autre des options d’infrastructure.
Précisément, Kadena est une blockchain multichaine. Elle s’adresse aux entreprises financières et, tout comme Ethereum, permet le déploiement d’applications décentralisées, grâce à son code open source, basé sur le langage de programmation Pact, facile à utiliser dans la création de Smart Contrats, par des personnes n’ayant pas forcément des connaissances poussées en programmation. (Contrairement aux langages Solidity (Ethereum) qui demande des connaissances plutôt avancées.)
Cet écosystème se constitue d’une chaîne principale et de 19 autres chains permettant une importante scalabilité du réseau. En effet, l’écosystème serait capable d’assurer un fonctionnement optimal du réseau quand bien le nombre d’utilisateurs augmenterait considérablement. Selon la documentation officielle, elle serait en mesure de traiter plus de neuf millions des trades exécutés sur la Bourse de New York chaque jour, soit 480 000 TPS (Transactions Par Secondes). C’est du jamais vu.
A contrario sur Ethereum, la blockchain pionnère dans les Smart Contracts (et largement utilisée), la capacité n’est que de 14 TPS (pour l’instant). Sur Solana, (concurrent direct d’Ethereum) cette potentialité est plus grande, mais n’est que de 50 000 TPS comparé à celle de Kadena.
Ces transactions seraient de surcroit validé et sécurisées par le consensus Proof of Work (POW) tout comme l’est la blockchain Bitcoin, considérée comme l’une des technologies les plus sécurisées au monde grâce à ce consensus.
Or, dans l’histoire des blockchains, la décentralisation ou la scalabilité du réseau ne pouvait être renforcée qu’au détriment de sa sécurisation ou de sa scalabilité dans le cas où serait privilégié sa décentralisation et sa sécurisation.
La blockchain a de nombreux avantages, mais les acteurs sont confrontés à ce que l’on nomme alors le trilemme de la blockchain ; un trilemme qui se joue entre la scalabilité, la sécurisation et la décentralisation du réseau. Ce dernier ne pouvant, par exemple, se faire qu’au détriment de la scalabilité du réseau.
Il semblerait que ce soit maintenant de l’histoire ancienne avec Kadena, un écosystème à la fois sécurisé (par le consensus de Proof-of-work), scalable et décentralisé. Du jamais vu jusqu’à présent. Seule une adoption de la technologie dans le futur nous dira si le système est en effet performant et révolutionnaire.
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