Forge, la filiale de la Société Générale, “crypto-friendly” depuis 2017 vient de transmettre l’annonce publique concernant les intentions de la banque centrale européenne (BCE).
On y voit clairement transparaître la volonté pour la BCE, de jouer un rôle central à l’ère du digital et de la cryptographie.
C’est officiel, en Europe nous tendons vers l’adoption d’une MNBC (Monnaie Numérique de Banque Centrale Européenne).
Le lancement de la première version d’un stablecoin de Banque Centrale Européenne adossée à l’Euro est prévu pour 2026.
Les enjeux et objectifs sont clairement établis.
“Nous prévoyons d’affiner les décisions liées à la conception d’ici début 2023 et de développer un prototype dans les mois suivants”, a indiqué au Parlement européen Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE.
“L’élaboration de politiques efficaces nécessite une réflexion prospective. Les banques centrales doivent innover face à l’évolution des habitudes de paiement et aux évolutions mondiales. Lors de la conception d’un euro numérique, nous devons considérer non seulement le paysage des paiements d’aujourd’hui, mais aussi le paysage de demain, qui peut être caractérisé par de nouveaux acteurs, de nouveaux actifs numériques et de nouvelles solutions de paiement”.
“Les fournisseurs de paiement non européens traitent déjà environ 70 % des transactions de paiement par cartes européennes et si l’empreinte de ces fournisseurs continue de croître, cela soulèverait de sérieuses questions pour l’autonomie des paiements de l’Europe, avec des implications potentielles pour les utilisateurs.”
“De plus, bien que l’adoption d’actifs numériques tels que les crypto-actifs et les pièces stables – ainsi que leur portée dans les paiements – soit restée limitée jusqu’à présent, ils augmentent rapidement : la capitalisation boursière des pièces stables est passée de 5 milliards USD à USD 120 milliards depuis début 2020. En parallèle, les grandes entreprises technologiques sont entrées dans le monde des services financiers. Si ces deux tendances se rencontrent, le fonctionnement des marchés financiers mondiaux pourrait être modifié et les services de paiement traditionnels pourraient être évincés.”
“La présence d’un euro numérique pourrait réduire le risque que le fonctionnement et la concurrence dans les paiements européens soient altérés par la domination des moyens de paiement numériques gérés par des entités basées à l’étranger et des grandes technologies avec des avantages d’échelle et d’information.”
Pour plus d’info :
Retranscription de l’annonce BCE
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