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La blockchain au service de la finance verte

by Floyd Mahou
La COP26 s’est déroulée du 31 octobre au 12 novembre 2021, à Glasgow en Écosse. Depuis 1992, cette conférence internationale réunit les États membres des Nations unies engagés dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Pour cette toute dernière édition, la 26ᵉ depuis lors, étaient présents 194 membres couvrant 98,62% des émissions mondiales de gaz à effet de serre à s’être engagé formellement dans la transition écologique.
Le financement de la transition énergétique a été l’un des points majeurs abordés durant cette COP26 et sera au cœur des préoccupations de cette année.
Parallèlement, la technologie blockchain s’est imposée comme une force de transformation majeure. La technologie se répand rapidement et son potentiel de transformation de la finance pourrait révéler son plein potentiel cette année.
La technologie blockchain pourrait être un outil de choix dans cette transition. Voyons dans quelle mesure.

Garantir le suivi et la traçabilité des investissements

Durant la COP26, la majorité des pays européens ont revu leurs objectifs à la hausse. Les pays de l’UE ont augmenté leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % à au moins 55 % (en moyenne). À travers le “Pacte vert pour l’Europe” présenté en juillet 2017 par la Commission européenne, le continent vise également à être neutre en carbone d’ici à 2050.

Les pays Occidentaux se sont également engagés à soutenir davantage les pays en développement. À titre d’exemple, s’agissant de l’objectif des 100 milliards de dollars annuels fixé pour les pays en développement (Copenhague, 2009), la France rehausse sa contribution à 7 milliards de dollars (6 Md€) par an. Elle a annoncé également une contribution au Fonds pour les pays les moins avancés d’un montant de 20 millions d’euros (source).

En général, parmi les nombreux leviers pour le financement de la transition énergétique, on retrouve les bonds verts. Ces instruments financiers permettent aux États et aux entreprises de financer leurs projets de transition écologique. Les obligations vertes sont censées être caractérisé par le projet (vert) et les investissements qu’elles financent (vert). Néanmoins, aucune norme universelle existe pour rendre compte de ces volets. Par ailleurs, le suivi et l’analyse de l’impact de ces investissements se font généralement manuellement, ce qui laisse des marges d’erreurs non négligeables.

Au vu de l’urgence climatique, il y a aura un besoin accru de transparence et de précision concernant ces produits financiers. Aujourd’hui, le suivi de ces instruments et de leur impact sur l’environnement se fait généralement à l’aide d’outils qui nécessitent une forte intervention humaine pour le référencement et le reporting des données.

Le problème est que cela laisse place à l’erreur et ne permet pas d’avoir des données actualisées. Par ailleurs, ces données ne sont forcément référencées or l’effort de cette réduction se place au niveau mondial. Ainsi, la technologie Blockchain permettrait d’enregistrer, de façon immuable et vérifiable, les détenteurs de bonds verts.

Ces données seraient alors enregistrées dans le grand livre blanc que constitue la blockchain et consultable par tous pour évaluer la conformité de ces instruments.

Garantir un suivi de la consommation énergétique des entreprises

Les Oracles* pourraient aider à l’audit et à l’évaluation de l’impact sur l’environnement. En effet, les oracles permettent d’enregistrer des données numérisées sur la blockchain et permettraient d’optimiser les coûts de suivis tout en garantissant la fiabilité des données.

Toutes les versions des bases de données Oracle sont rétrocompatibles. Cela permet aux entreprises de mettre à niveau leurs systèmes sans devoir procéder à une refonte complète de leur système de base de données.

Ainsi, l’entreprise gagnerait en efficacité et ne sera pas soumise aux coûts de refonte de son système. En outre, les oracles offrent de la flexibilité et garantissent l’intégrité des données. En effet, les nouvelles versions des bases de données Oracle sont évolutives et permettent un ajustement dans le gestion des données qui sont facilement ajustables pour de nouveaux besoins grâce à l’outil “L’épreuve”.

Par ailleurs, la technologie Flashback d’Oracle permet la récupération efficace des données incorrectement supprimées ou perdues lors d’une panne.

Permettre l’apparition de nouveaux produits financiers

La lutte contre le changement climatique a besoin d’outils puissants et la finance verte en fait partie. Nous pourrions voir cette année des produits de financement innovants qui regroupent plusieurs produits financiers existants pour les actifs numériques verts. Un exemple de cela peut être l’intégration de produits environnementaux, dont les rendements générés par la dette ou d’autres instruments utilisés pour financer des actifs respectueux du climat – le tout sous forme numérique.

La possession sous blockchain, la déclaration et la surveillance numériques de ces actifs automatisée, également combinées à des instruments financiers à jetons et à des investissements environnementaux, pourraient avoir un impact positif sur les intérêts ou les dividendes.

Tout comme la tokenisation de l’or ou de tous autres produit de base (ou matières premières) (en savoir plus), la tokénisation de bonds verts sous des nouveaux produits de la finance décentralisée pourrait optimiser l’investissement.

Malgré le manque de transparence des obligations vertes, leur objectif est de soutenir des projets ayant un impact social et environnemental. Il n’existe pas suffisamment de définitions de ce que signifie “vert”, ceci a d’ailleurs conduit certaines institutions à adopter des pratiques moins respectueuses de la société et de l’environnement, d’où l’existence de mécanisme de sanctions post-trades.

Néanmoins, pour résoudre ce problème, il serait préférable que les institutions soient tenues par la loi de rendre compte de leurs efforts en matière de durabilité et de fournir des informations uniformisées sur la manière dont elles mesurent leur succès dans ces domaines ; ce qui pourrait facilement se concrétiser grâce à la technologie blockchain. Ceci permettrait non seulement de rendre compte facilement de l’état d’avancement à différents niveaux (public / privé) mais également d’encourager une réelle transition grâce au caractère infalsifiable et vérifiable de la blockchain.

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